SONIC PROTEST avec Souffle Collectif
Rendez-vous mardi 15 mars pour la 18ème édition du Sonic Protest dès 19h30 !
Le festival Sonic Protest œuvre, depuis 2003, à la diffusion des singularités qui sonnent.
En taillant à vif dans les notions de styles qui réduisent les pratiques sonores et musicales à l’étiquette, ce rendez-vous dédié aux grands-écarts-qui-font-du-bien donne à entendre aussi des artistes à la dimension historique tout autant que des jeunes pousses qui défrichent… en passant par une somme des tentatives et des premières fois.
Cette manifestation nomade, joyeuse et généreuse crée, à chaque édition, un parcours d’écoute aux étapes aussi distinctes les unes des autres, à Paris, tout autour et même ailleurs.
Espace temporaire spatial et sonore à nul autre pareil, Sonic Protest dessine sa carte du tendre entre bruit, son et musique et présente un mini-panorama tout subjectif des vivacités musicales des scènes d’ici et d’ailleurs.
en co-production avec Souffle collectif
– PROGRAMME –
Dès la fin des années 60, au XXe siècle, dans un pays alors nommé Allemagne de l’Ouest, Limpe Fuchs commence son parcours musical avec Paul Fuchs, au sein d’Anima-Sound. Leurs recherches les orientent vers de la lutherie expérimentale à base de bois, pierre et métal… Fuchshorn, Fuchszither ou Fuchsbass, ces instruments fait maison sont destinés à produire des sons inouïs évoquant la nature.
Durant une cinquantaine d’années, Limpe Fuchs s’est autorisée des aventures des plus libres, tournée en tracteur avec caravane, scène et enfants, ou rencontres musicales vivifiantes (d‘Albert Mangelsdorff à Christoph Heeman en passant par Timo Van Luijk, Ignaz Schick, Barre Phillips ou Evan Parker), ainsi que les instrumentations les plus diverses, piano et clavecin, field-recordings ou électronique accompagnant violon, lithophones et autres percussions.
En 2022, Limpe Fuchs continue de poser sa voix sur un instrumentarium étonnant et tout personnel (pendulum, ballaststring, serpentinit, tubedrums, kettledrum), et donne vie à des cérémonies sonores toujours animistes. C’est sa première date en solo à Paris … et c’est à Sonic Protest.
Arpenteur de multiples sentiers sonores, Louis Laurain ne s’encombre pas des étiquettes forcément normatives qui gêneraient sa (dé)marche. Du solo aux formations en grand nombre (Umlaut Big Band, Onceim) en passant par des collaborations au long cours comme le quartet Die Hochstapler, le groupe franco-polonais Lumpeks ou le duo d’attaque TDTNDG avec Pierce Warnecke, et de très nombreuses rencontres en refuge, au bar ou sur scène, Louis Laurain pratique le tout-terrain.
En jouant quotidiennement pour les plantes et les oiseaux lors d’un épisode récent de pandémie mondiale, il a découvert de nouvelles techniques et musiques tapies sous la mousse des sous-bois. Rythmiques répétitives, sourdines bricolées, micro-percussions et appeaux pour les oiseaux plantés, loin de la scène, dans les coulisses de sa trompette, Louis Laurain élargit la pratique de son instrument et envisage toutes ces possibilités comme autant de chemins de randonnées sonores. En route !
Depuis 2018, Sonic Protest, l’université Paris 8 et la HEAR (Haute école des arts du Rhin) conçoivent ensemble l’atelier NowHere, articulé autour des rapports qu’entretiennent le son et l’espace, avec un temps de travail en janvier suivi d’une participation/restitution durant le temps du festival. Après Thomas Tilly, Lee Paterson, Julia Hanadi Al Abed et Marc Baron, c’est Elena Biserna qui fait vivre cet atelier. Avec les étudiant·es de Paris 8 et de la Hear, elle prépare une intervention qui se glissera entre les mailles de la soirée d’ouverture du festival, à partir de Walking from Scores, une collection d’une centaine de protocoles, instructions, partitions textuelles et graphiques non site-specific, centrés sur le potentiel de la marche dans l’espace urbain, les relations entre son, écoute et sphère quotidienne.